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Lille se forme sur le territoire du Comté de la Flandre. Ainsi, elle intègre déjà un réseau de villes denses comme Bruges et Anvers. En effet, la ville est la plus jeune ville des cités flamandes au XIème siècle lorsque Baudoin V, actuel comte de Flandre, érige la ville. Elle est apparue longtemps après ses communes voisines, Fins (Fives) Wazemmes, Esquermes et Moulin Lille. Mais, dès le début, le choix de sa localisation revêt de nombreux avantages. La ville se situe sur l'ancienne route romaine qui relie l'Europe de Nord et l'Europe du Sud et n'est qu'à 100km de la Manche. De plus, la présence de la rivière Deûle et des terres très fertiles renforcent sa situation privilégiée. Au final, la ville se construit intra-muros et atteint une superficie de 34 ha.

Très rapidement, Lille tire profit de sa localisation avantageuse pour devenir une cité commerciale importante de la région. Elle entretient des fortes relations commerciales avec l'Angleterre. Au XIVème siècle, la chambre des comptes du roi de France, Philippe Le Hardi, s'installe à Lille. Au XVème siècle, les artisans se regroupent et forment des corporations par corps de métier. Ainsi, deux corporations font la renommée de la cité. La corporation des Sayetteurs (fabrication de la serge de laine mêlée à de la soie) et celle des Hauteliciers  (ouvrier tapissier), élèvent les ouvriers les plus doués au rang de « maitres ». Sa vitalité commerciale s'accompagne d'une croissance de la population, ainsi en 1244, la ville intra-muros s'élargit et intègre les paroisses de Saint-sauveur et de Saint-Maurice. La ville passe de 34ha à 80ha.

II. Lille, une grande cité commerciale (XIème-XVIIème siècle)

I. La nouvelle ville du Comté de Flandre.

En 1831, la frontière entre la France et la Belgique est stabilisée et officialisée lors de la Conférence de Londres. Cette stabilisation tardive s'accompagne parallèlement d'une prospérité économique. En effet, la ville n'échappe pas à l'effervescence de la Révolution Industrielle. Fort déjà d'un domaine textile important, la révolution décuple sa croissance. L'activité textile s'industrialise et Lille devient la capitale du textile de la France. De plus, la ville se dote d'infrastructures ferroviaires. Lille est relié par les rails à Paris en 1846. En 1858, la gare est construite. À l'heure actuelle, la gare est toujours le lieu de convergence du réseau ferroviaire. Ce boom économique s'accompagne d'un boom démographique. De 1820 à 1858, la population lilloise passe de 64 000 âmes à 80 000. Mais parallèlement, les conditions de vie dans la cité sont insalubres. Des épidémies de choléra sont fréquentes, les odeurs avec les déchets laissés à tous les coins de rues sont nauséabondes. La population est entassée dans des murailles vieillissantes. A un tel point que la densité n'est plus vivable, les logements abritent plusieurs familles, la surface vitale par habitants est de 2,5 mètres carré.

Dans ces conditions, en 1858 le préfet Vallon (sous Napoléon III) décide de faire tomber les fortifications et d'agrandir la ville. Ainsi, Lille intègre les communes voisines de Wazemmes, de Moulin-Lille, de Five et d'Esquermes. A cette époque, la ville a une superficie de 720 ha. Cet agrandissement s'accompagne d'une extension de nouvelles fortifications avec six nouvelles portes : la porte d'Arras, la porte de Béthune, porte de Cantelau, Porte de Douai et Porte Valencienne.

La ville est prise par Louis XIV lors d'une campagne pour la conquête de la Flandre. En 1668, le traité d'Aix la Chapelle est signé et Lille est désormais une ville du royaume de France. Dès la conquête, le « Roi Soleil » entreprend une phase de consolidation de ses gains territoriaux et charge un de ses proches conseillers, Vauban, de fortifier la cité de Lille. Vauban construit une citadelle et des nouvelles fortifications. Par manque d'espace à l'intérieur des murailles, Vauban érige la citadelle à l'extérieur de la cité. Ainsi, il en profite pour agrandir la ville et la prolonger jusque la citadelle.  La ville intra-muros s'agrandit et intègre les faubourgs de Saint-André et de la Madeleine. Sa superficie augmente de 80ha.

III- Agrandissement et fortification de la ville. (XVII ème-XIX ème siècle.)

IV. La révolution Industrielle : entre prospérité économique et chaos sociale. (XIXème siècle.)

Sous l'impulsion de la Bourgeoisie Lilloise la ville entame une période de modernisation. Elle se dote d'un éclairage mais surtout aménage des boulevards urbains, des squares et un réseau de tramway. Ainsi, en 1903, le Grand Boulevard rejoint Lille à Roubaix et en 1911 la ligne de tramway « le Mongy » relie Lille, Roubaix et Tourcoing. Ces deux infrastructures forment la base sur laquelle l'urbanisation s'est développée pour amener la conurbation actuelle.
Parallèlement, la périphérie Sud de la ville se développe rapidement. Profitant du boom économique et démographique et de la proximité avec la ligne de chemin de fer les faubourgs des Postes et d'Arras s'urbanisent.
Les faubourgs croissent de manière spontanée autour du cimetière construit en 1863. Les habitations s'accrochent le long des anciennes voies. En 1913, la « cité des Fleurs » voit le jour. Les rues courbes et les maisons individuelles s'accompagnent d'une mise en perspective de l'Église Saint Cœur de Marie, point d'accroche de ce nouveau quartier. C'est une des nouveaux quartiers pensé et aménagé de l'époque.

​V. La période de rénovation urbain. (Fin XIXème-début XXème siècle

Le quartier Saint-Sauveur au XVIII siècle. Les habitations insalubres se succèdent la long d'une rues étroites.

La première guerre mondiale fut très destructrice. Les rues du centre-ville ont été pour le trois-quarts détruites par les allemands en représailles à une forte résistance lilloise. S'ensuit des années de domination avec des déportations. La population de 1914 à 1918 passe de 217 607 habitants à 112 000. Donc, après la guerre le maitre mot est « reconstruction ». Pour cela Lille se dote d'un plan d'embellissement et d'extension de la ville. Ce plan comprend quatre axes majeurs : reconstruire les zones sinistrées, déplacement de la gare et construction d'une gare de triage aux portes d'Arras et Postes, rénover le quartier Saint-Sauveur et agrandir le port fluvial et enlever les fortifications de l'extension de 1857.Pour intégrer la périphérie Sud à la ville qui jusque-là était matériellement coupée de la ville. Le plan s'accompagne de grandes infrastructures notamment la cité hospitalière en 1936 au sud de la ville et la requalification de l'espace des forteresses. Mais la seconde guerre mondiale vient interrompre les grands projets de la ville qui sont remis à l'après-guerre dans les années 1950 ou bien plus tard.

VI. Lille entre destruction, reconstruction et occupation. (1914-1945).

Evolution de la conurbation de 1830 à 1990

Plan d'extension de la cité réalisé par Vauban.

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