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Analyse de la structure urbaine selon la méthodologie de Bentley

Ancré au système urbain de la Cité des Fleurs, ancien quartier développé en 1913, le nouveau projet cherche à prolonger le tissu urbain actuel dans le but de s’intégrer au quartier et d’avoir un ensemble cohérent. La quartier actuel prend son encrage à partir l’église de Saint Cœur de Marie.

Cette référence spatiale, même urbaine, a forgé un tissu rayonnant avec des voies courbée à l’arrière de l’église, le tout formant des ilots irréguliers. Par contre, entre la rue des Glicines et la rue du Four à Chaux, la trame est orthogonale.

Le projet « Les Fleurs de Lille » s’inscrit dans une continuité avec le réseau routier. Il reprend les rues « axes », des Roses et des Jasmins et les prolongent jusqu’à la rue jean Walter. Ce qui permet au quartier de la cité des Fleurs d’être connecté directement à un réseau routier plus grand et de bénéficier d’une proximité avec le pôle de santé, eurasanté, ainsi qu’avec le reste de la ville, puisque l’arrêt de métro situé sur l’avenue Oscar Lambret, n’est qu’à une rue de la rue jean Walter. Ainsi, la rue jean Walter sert de tampon avec la zone hospitalière et offre la connexion direct avec l'ensemble du quartier à travers de la rue Courtois et la connexion avec la ville entière par l'avenue Oscar Labret.​ Les rues qui traversent le projet,  permettent une continuité de la trame urbaine. En effet, elles connectent la zone résidentielle avec toute la zone d'activité extérieur et assure  une continuité d'aménagement et de fonction. Donc, cette disposition des voies permet d’intégrer l’ensemble du projet au tissu ancien tout en offrant une plus grande proximité à la ville à la cité des fleurs.

La perméabilité est pourtant assurée grâce aux voies publiques sur lesquelles les concepteurs ont localisé des maisons de chaque côté. Tout le réseau de voiries est implanté de manière à structurer les intérieur-extérieur du projet avec les alentours, c'est-à-dire en favorisant les déplacements internes et externe.

Dans un exercice de positifs et de négatifs de la forme urbaine, ci-dessous illustrée. Celui-ci nous permettre de voir la fusion harmonieuse des ilots et des voies par rapport à la trame urbaine ancienne. La jonction est réussie, grâce à la continuité des voies avec un résultat de gros ilots qui contiennent chacune des unités résidentielles dessinées.

En somme, les relations établies entre des unités résidentielles du projet et l’espace extérieur correspond, proprement dit, au caractère de l’ancien quartier : les maisons disposent d’accès direct sur la longueur des voies donnant compte de cette réalité.

La perméabilité physique exprimée par Bentley offre aussi la perspective d’avoir une lecture plus détaillée de l’organisation des unités résidentielles et de leurs relations fonctionnelles par rapport au cadre bâti. La perméabilité physique de chaque ilot a été conçue d’une façon similaire au tissu ancien, ci-dessous montré. Les concepteurs ont reproduit le modèle pavillonnaire de îlots rectangulaires.

Cette affirmation est soutenue par l’utilisation de typologies d’occupation comme :

a. L’existence de maisons individuelles ainsi que des maisons en bande contiguë avec jardin intérieur privé.

b. L’existence de bâtiments et de condominiums isolés de plusieurs étages.

La lisibilité est associée à la perméabilité et à l’accessibilité, le projet Lille a des éléments pour bien lire et comprendre les lieux d’intérêt public, soit la place, soit l’église, soit la structure urbaine (les rues, les voies piétonnières, les nœuds et les bords).

Fleurs de Lille donne plusieurs éléments d’analyse, de l’ancrage au tissu ancien jusqu’aux bords physiques et spatiaux du secteur. L’axe principal de l’église en tant que symbole religieux est aussi la référence architecturale. Malheureusement il n’y a aucune continuité dans le projet, puisque celui n'incorpore pas l'axe visuel de l'Eglise, donc il n’y a pas de conséquence physico-spatiale dans le projet. Cependant, la partie commerciale du projet avec ses bureaux et ses commerces vient amener une lisibilité le long de la rue Courtois et Jean Walter. C'est un nouveau point d'encrage dans le quartier autant pour le CHU que pour les résidents de la cité des fleurs.

Néanmoins, l’intérieur du projet nous offre plus d’éléments qui ont enrichi la lisibilité notamment avec la continuité des voies anciennes, un tracé urbain simple et une architecture cohérente qui se distinguent par les matériaux utilisés.

La lisibilité ne peut peut être restreinte aux formes. Les voies du projet apportent une forte lisibilité autant interne que externe. Celle-ci dessine des espaces divers qui alternent  entre le privée, le demi-privée et le publics. Cette mixité amène ce caractère spéciale au projet. Par ailleurs, les voies demi-privées et les jardins ouverts donnent ce caractère spécial au projet. Le renforcement visuel est ici amélioré avec l’introduction de paysage naturel et une mixité des usages..

La grande qualité des espaces nous introduisent dans un autre concept, la variété, celle-ci est caractérisé par plusieurs composantes :

1. La variété des voies, déjà soulignées auparavant, entre privées, semi-privées et publiques amènent différentes appropriation de l'espace.

2. La variété de la typologie des logements : appartements, maisons individuelles et logements sociaux. Le fait que de nombreux architectes est conçus les habitations a imprimé un cachet particulier et riche au projet.

3. Cette variété est aussi exprimée par les usagers finaux, car les différentes formes urbaines sont pensés pour amener différents types de populations, dans le but de permettre une mixité sociale.

4. Une partie du quartier est réservé aux commerces et aux services de proximité. Ainsi, l'espace commerciale est très clairement débâché de la partie résidentielle. Ainsi, la variété à l'échelle du projet apparait monofonctionnel avec un espace résidentiel certes variés et un espace commercial.

5. La variété d'échelle du projet respecte les échelles des zones autour de lui. Il amène une cohérence entre la cité des Fleurs et la zone hospitalière (CHRU), Le projet s'intègre à la ville par son gabarit. On constate une gradation du gabarit en fonction des formes urbaines voisines. Ainsi, à l'intérieur du projet, on remarque un changement d'échelle avec des gabarits plus important sur rue jean Walter et moins imposant en allant vers le quartier résidentiel de la cité des Fleurs. Sur la rue Jean Walter se localise les blocs d'appartements amenant une continuité de gabarit avec l' échelle de la zone hospitalière. Ils sont utilisés comme barrière pour les nuisances sonores et visuelles. A l'intérieur du projet les maisons épouse le gabarit de type résidentiel voisin. De plus, un dialogue s'instaure entre les nouvelles formes bâties à l'intérieur du projet, ce qui permet une composition complète de l’espace et une construction de la mixité de formes, de fonctions  et de population.​

Perméabilité urbaine.

La variété.

1. Le quartier ancien a été traité avec égard par le nouveau projet. Celui-ci a obtenu un mimétisme qui rend compte de la structure urbaine, laquelle est exprimée par les îlots, les voies, la typologie du bâti. Des éléments du tissu ancien sont reproduits mais la réponse architecturale, au contraire de l’ancien quartier, est contemporaine est s'inscrit dans l'ère du développement durable via les matériaux utilisés.
2. En tant que le projet requalifié, le projet prône une image innovante.Cependant, cette dernière correspond malheureusement à une image reprise sur deux quartier d'Amsterdam.  La comparaison entre des projets de Lille et Java-Bornéo à Amsterdam rend compte de la  situation et peut être vu comme un mode architecturale.
3. Bien que la structure du paysage urbain ait changé avec l’introduction de rues vertes, le projet est structuré autour des ruelles et des ilots des édifices multi-familiaux. Cette structure  ne permet pas une perméabilité et une lisibilité physique optimale.
4. Le quartier ancien de la cité des Fleurs contient plusieurs espaces publics qui sont les composantes de la structure de paysages (la chaîne des places) dont on ne retrouve par la présence dans le projet. Cependant, l'espace dédié aux commerces et aux bureaux amène un point d'ancrage d'ordre privé. Les commerces desserviront le quartier autant le CHU que les espaces résidentiels.

Lisibilité

L’inscription du projet dans l’agglomération et dans la composition du quartier se caractérise par un îlot ouvert, deux rues qui font l'extension à la ville, trois rues intérieurs et des espaces vertes.  Les espaces verts et les rues crées des percées visuelle autant à l'intérieur qu'à l'extérieur du projet.

L’armature des nouvelles voies a divisé le terrain en deux blocs (bloc au nord et bloc au sud). Le bloc au nord a introduit trois voies, tandis que deux sont de caractère demi-privé l’autre offre un caractère public.

 Conclusion

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